intégrité et humilité

par | Avr 8, 2022

Dans cet article, je t’emmène dans un voyage un peu plus “spirituel”. La Vie peut “se capter” de différentes manières: par l’intuition, par le corps, au travers des messages que nous fournissent nos émotions, etc. On a souvent du mal à se “laisser faire par la Vie” à la laisser “couler à travers nous” et son accès est en général brouillé par notre tête (ou ego).

Entre ce que je ressens et ce que je fais, il y a une rivière.

 

Ce qu’il se passe lorsque je développe ma capacité d’écoute est la suivante : il arrive parfois de recevoir des informations que ma tête ne valide pas, ou plutôt, qui lui font peur (à l’ego). Donc, par peur et pour ne pas déranger (je mentionnerai d’autres raisons par la suite), je me convaincs qu’il faut agir dans le sens opposé que ce que mon corps (intuition ou voix intérieure) me dit.

 

Pourquoi y a-t-il tant d’incongruence dans ce monde?

 

  • Parce qu’il faut du courage pour écouter au fond de soi et encore plus, pour agir en fonction de ce que j’entends.
  • Parce qu’il faut du courage pour se confronter à ses peurs.
  • Parce qu’il faut du courage pour dépasser la peur du regard des autres.
  • Parce qu’il faut du courage pour dépasser sa peur d’être seul.
  • Parce qu’il faut du courage pour oser se monter, prendre sa place, s’assumer.

 

Dans un monde.. où tout nous pousse à rentrer dans une case, à avoir une étiquette, un titre, à nous conformer.

 

J’ai lu une question dernièrement qui m’a beaucoup fait réfléchir :

 

« Comment « des gens très bien » en arrivent-ils à travailler pour des objectifs qui desservent l’ensemble, le commun, le « nous » ? » (contre eux-mêmes en somme)

 

Plaire à tout prix.

 

Je trouve très intéressant cette notion d’amabilité aux dépens de nos « besoins profonds », « moi profond », « autre terme qui vous convient mieux  » ;).

 

On a créé un monde dans lequel de plus en plus de personnes ne s’assument plus par peur de déplaire. Certains vivent une vie « inconsciemment, mais presque totalement imposée de l’extérieur » afin de ne surtout pas sortir du lot, de ne pas déranger.

 

Qui, de nos jours, sait encore ce qu’il veut vraiment ? Ce dont il a vraiment besoin ?

 

Et ça rend les gens déprimés car bien évidemment, une vie qui n’est pas alignée avec ses valeurs et besoins profonds, ça use… Ce qui à terme, peut créer des problèmes physiques, psychiques et j’en passe..

 

Comment en est-on arrivé là et quel lien y a-t-il avec les émotions ?

 

Selon ma courte expérience de vie, on a déconnecté la tête et le corps. C’est une des raisons pour lesquelles je pense que les émotions sont très importantes et qu’il faut réapprendre à s’y connecter (et non les contrôler comme beaucoup le prêchent.)

 

Nos émotions nous parlent au travers de notre corps, elles nous donnent des messages sur ce qui est bon pour nous (et indirectement, pour le monde – car qui souhaite polluer son corps, le surexploiter, ou encore, l’utiliser comme chair à canon ??)

 

Il est bien entendu, que les émotions à l’état brut ne sont que des signaux, des indicateurs permettant de détecter les vrais besoins et valeurs, des guides. Et je ne dis pas qu’il faut écouter et suivre les émotions, mais plutôt apprendre à discerner ce qu’elles viennent nous dire.

 

Une grande partie de cet apprentissage – selon moi – passe par le corps, qui est intelligent au-delà de toute mesure. Si on ré-apprend à l’écouter, à comprendre ses messages et à agir en fonction, automatiquement nos actions seront en alignement avec nos besoins et nos valeurs (et donc, par extension, en harmonie avec l’ensemble). Je suis convaincue que la déconnection vécue (et sans doute voulue) entre notre corps et notre esprit, permet justement de vivre d’une façon aussi incongruente (à savoir : une dissociation entre le ressenti profond et les actions).

 

Je dis que le corps est intelligent au-delà de toute mesure, car il réagira sans nous si nous ne l’écoutons pas. La vie qui passe à travers lui ne nous laissera pas le choix.

 

Est-ce si simple ?

Bien évidemment, non.

 

Tout d’abord vient la qualité de l’écoute, que cela soit du corps, des émotions ou de l’esprit (des pensées). Comment j’écoute aura une influence sur ma capacité à me connecter à mon intuition et les « messages » que je reçois, et donc, les actions que j’entreprends.

Ensuite, il y a ce passage à faire entre ce que j’entends et ce que j’en fais. Comme une rivière à traverser qui contiendrait toutes ces peurs, tous ces schémas protecteurs, toutes ces fausses croyances. Il y a donc tout un travail de déconstruction à faire et les émotions pointent du doigts ces choses-là (c‘est pourquoi je dis qu’elles nous guident).

 

Pour passer d’une rive à l’autre, il faut s’alléger, lâcher les masques, les peurs, … et souvent traverser les émotions.

 

On peut en effet être tout à fait capable d’écouter et de recevoir mais éprouver une grande difficulté à agir en alignement avec cela. En clair, on peut voir la rive de l’autre côté mais ne pas oser sauter dans l’eau.

 

Il existe autant de raisons que de personnes à cela et je ne pose bien entendu aucun jugement sur cela. Pour n’en citer que quelques unes : peur du regard des autres, peur de perdre la face, peur d’être rejeté, peur d’être humilié, peur d’être trahi, peur d’être enfermé, peur d’être impuissant, peur d’être seul, peur de lâcher le masque, peur d’être abandonné, peur de se montrer vulnérable, peur de ses ombres, peur d’être envahi, peur d’explorer ses traumas, peur de se regarder en face, etc.

 

Dans le monde actuel, j’observe qu’une des peurs les plus présente est celle liée à son image, à sa représentation sociale, à cet extérieur pour lequel je reçois de la reconnaissance.

La liberté est  un chemin qui a un prix. 

Celui d’être intègre avec sa « voix intérieure » au dépends de ce que pensent les autres (de ce qu’ils projettent sur moi).

La liberté est un chemin qui a un prix.

Celui d’oser plonger, d’oser se perdre, d’oser s’affronter. En cela, elle nous enseigne l’amour inconditionnel envers nous-même. Car sans cela, il est difficile de plonger dans les profondeurs.

La liberté est un chemin qui a un prix. 

Celui d’être seul.e dans un monde qui cherche à définir, à classer, car.. sur le chemin de la liberté, on devient indéfinissable, inclassable. 

 

Le nouveau pouvoir : le succès ?

 

Après l’argent et le sexe, vient le désir de succès, de reconnaissance. Notre monde vit dans l’illusion qu’il faut faire/être qqch/qqn d’extraordinaire pour avoir de la valeur. Ce manque (créé volontairement par le système, notamment commercial) nous donne une impression de “jamais terminé”. C’est la course en avant, au « toujours plus ». On voit cela partout : achats compulsifs, réseaux sociaux, mais aussi plus insidieusement dans l’éducation et le travail (il faut toujours plus de papiers, un meilleur titre, plus de reconnaissance, etc.) mais également au niveau spirituel et intellectuel. Le fait d’avoir certaines capacités (peu importe lesquelles en fait) nous pousse presque sans qu’on s’en rende compte dans cet espace : cette volonté d’être reconnu, d’avoir du succès, cette fierté (je ne m’aventurerai pas aujourd’hui dans la reconnaissance qu’on acquiert au travers de la posture du “sauveur”.. c’est un sujet qui mérite son propre article 😉

 

C’est un espace dans lequel j’évolue moi-même encore et dans lequel je découvre toujours de nouvelles couches. Nous avons vraiment bien été formatés 😊 restons vigilants, la tête (l’égo) s’immisce partout.

 

Différentes qualités d’écoute et ce qu’elles révèlent de nous-même

A cet effet, je trouve intéressant de décortiquer la notion d’écoute qui peut révéler beaucoup de choses quant à notre posture intérieure face à la vie.

 

Je remarque dans ma propre pratique, que j’ai une tendance à avoir une écoute envahissante, « cherchante », volontaire (qualités yang). Cette écoute-là me permet de trouver des réponses, d’avoir des idées, mais qui selon moi sont beaucoup plus proches de mémoires et imprégnées de mes à priori, de mes peurs et de mes schémas.

 

Une autre qualité d’écoute que j’essaye de développer (plus yin) est réceptive, accueillante. Celle-ci me mène dans un vide (un infini ou un inconnu) dans lequel survient souvent la peur. Lorsqu’en de rares occasions, je parviens à dépasser un peu cette peur – donc à me détendre dedans – j’accède à un espace d’écoute qui est un plus réceptif. Selon moi, ce que j’accueille là sont alors des bribes de quelque chose de plus grand, qui va au-delà de MES idées, MES schémas, MES expériences.

 

Ce sont deux qualités d’écoute très différentes qui mènent à des perceptions très différentes aussi. La détente dans cet accueil est sans doute infinie, elle aussi. Explorons ! 😊

 

Si on transporte cela à la vie on pourrait dire que d’un côté j’utilise mes capacités à sentir les choses pour en faire qqch que je connais (ou mon savoir pour en créer qqch); alors que l’autre manière de faire ou plutôt de capter serait : utiliser ces capacités pour recevoir des indications totalement nouvelles, que mon cerveau ne peut pas qualifier et, ne rien en faire. Être 🙂

 

Bref, tout cela pour dire qu’on peut apprendre beaucoup en regardant déjà simplement comment on écoute. 😉

 

J’ai cette phrase qui me vient : il n’y a rien à faire, juste à recevoir. Tout un chemin !

 

Lâcher les masques

Ce qui est intéressant justement là-dedans, c’est qu’on réalise que le chemin est infini. Je lâche un masque et il y en a dix derrière. Alors, au fond ça sert à quoi ? A apprendre l’humilité, le lâcher prise, à lâcher ce foutu désir de comprendre, d’arriver quelque part. Et, ça – paradoxalement – ça mène à se sentir plus connecté au tout, aux autres, au monde. En empathie, en connexion, en ouverture, en douceur. Ça permet de lâcher la fierté toujours un peu plus.. lâcher ce besoin d’extraordinaire, puisque je perçois que tout est là.

 

Quelqu’un qui vit cela, n’a besoin de rien de plus. Sa qualité de présence lui permet en chaque instant de se sentir entier, complet, plein. C’est le chemin qui nous fait, la vie qui coule à travers nous.. pour autant qu’on la capte. Tout le reste n’est que bavardage, construction mentale, illusion.

 

“On est pas des bouddhas”

 

Je dis souvent « qu’on n’est pas des bouddhas », en cela je cherche une manière de m’apaiser et d’accepter mon humanité, mes défauts, mes faiblesses. La bienveillance et la douceur m’aident beaucoup. Car bien sûr parfois les masques ne tombent pas ou pas si vite. On peut les voir clairement et ne pas arriver à les lâcher. Dans ces moments-là, j’essaye tant bien que mal d’accueillir cela dans la douceur, prendre un peu de distance et rire de moi. Parce que parfois , on est des sacrés humains bien bornés et bien fiers 😉

 

L’essentiel c’est d’en être conscient, puis de faire les efforts dont je suis capable à cet instant pour gentiment aller déconstruire ce qu’il faut pour lâcher cette facette, puis la suivante et la suivante.. on a le temps d’une vie. (Selon où l’on se place, cela peut paraître un espace temporel plus ou moins long – je vous laisse choisir 😊)

 

J’imagine que si je plonge et traverse la rive..  il y en aura d’autres, de rives ..

 

Le silence est d’or, la parole est d’argent… et pourtant, je parle.

 

Au fond, je crois qu’il n’y a que le silence qui est juste. Toute parole, toute transformation de quelque chose de si profondément silencieux et indéfinissable, ne peut être que biaisée. Mais en tant qu’humain, communiquer c’est quand même chouette 😊 Donc, je dirai que la vigilance peut être quelque chose que l’on essaye d’appliquer au mieux.

 

Se demander : d’où je parle, d’où je communique, d’où je partage ? Est-ce que j’arrive à me rapprocher de ce centre et partager depuis là et, en même temps, observer/voir les masques/couches/facettes présentes en le faisant ? En faisant cela, je partage consciemment, en humilité et en intégrité de là où je suis dans mon expérience. Tout en sachant qu’au fond, je ne sais rien et qu’en même temps j’ai bien envie de participer au jeu de la vie.

 

L’autre jour m’est venu ce petit texte que je partage avec vous pour conclure :

 

Ne parle pas de moi

N’écrit pas à mon sujet

Ne pense pas à moi

Vis moi

Signé, la Vie.

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Je m’appelle Monique, je suis coach et enseignante de pleine conscience. Passionnée par la relation coeur-corps-esprit, je t’aide à te reconnecter à ton corps et à apprivoiser ses messages.

Hypersensible, je travaille depuis plus de douze ans sur ma propre ‘reconnection’.. la rencontre avec soi-même est infinie.. c’est ma passion, ma vie. 

Tu es hypersensible ? Tu te sens perdu.e ? Tu as l’impression de t’être perdu dans les exigences extérieures, ce que les autres, le monde, attendent de toi ? Tu souhaites te retrouver et développer ta capacité à te connecter avec ton intuition afin de moins douter, enfin sentir ce qui est bon pour toi et être plus serein.e ?

A l’aide d’outils concrets (coaching, pleine conscience, yoga), mais aussi au travers de la lecture des messages du corps subtil, j’accompagne les personnes hypersensibles à retrouver la confiance, la clarté et la sérénité. 
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Apprivoise, incarne, partage ta spécificité. Le monde a plus que jamais besoin de toi !
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ça résonne ? fais le pas.
✉️ monique@atelier3012.ch
📞 079 796 62 19

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